Comment bien porter le kimono femme ?
Symbole d’élégance et de raffinement, le kimono femme fascine autant par sa beauté que par sa richesse culturelle. Ce vêtement traditionnel japonais, revisité par la mode contemporaine, trouve désormais sa place dans les garde-robes occidentales. Entre héritage et modernité, ce vêtement s’impose comme une pièce maîtresse dont le port requiert subtilité et discernement. Découvrez dans cette revue comment bien porter le kimono pour femme.
Kimono femme : qu’est-ce que c’est ?
Le kimono féminin est un vêtement traditionnel japonais reconnu pour sa forme ample et ses manches larges, souvent confectionné dans des tissus précieux. Initialement porté au Japon lors d’occasions spéciales, il s’est aujourd’hui adapté aux styles modernes tout en conservant son charme authentique. Dans sa version revisitée, le kimono féminin se décline sous des formes légères et modernes, souvent confectionnées en soie ou en matières synthétiques aérées. Il est facile à associer et se glisse aussi bien sur une tenue décontractée que sur une silhouette plus sophistiquée.
3 astuces pour mettre le kimono femme
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Porter un kimono femme demande plus qu’un simple enfilage de vêtement. C’est une série de gestes précis, hérités d’une tradition ancienne, qui visent à équilibrer confort, esthétique et respect des codes. Chaque étape compte et contribue à la silhouette finale. Pour éviter les erreurs fréquentes, voici trois conseils fondamentaux à connaître avant de se lancer.
1. Choisir les bons sous-vêtements
Avant même d’enfiler le kimono, il convient de bien choisir les sous-vêtements adaptés. Contrairement aux sous-vêtements occidentaux, ceux portés sous un kimono sont conçus pour aplatir les formes et créer une ligne sobre et droite. Deux pièces sont essentielles. On retrouve le susoyoke, une sorte de jupe légère portée en dessous, et le hadajuban,un haut en coton ou en lin qui couvre le buste. Ces éléments doivent être positionnés correctement. Le hadajuban reste à l’extérieur du susoyoke, et son col doit dégager légèrement la nuque, symbole de féminité au Japon. Un bon ajustement garantit confort et fluidité dans les mouvements, tout en assurant une tenue stable du kimono. La négligence de cette base peut entraîner un déséquilibre dans l’ensemble du vêtement, voire une gêne pendant la journée. Ces sous-vêtements forment le socle invisible, mais indispensable d’un port réussi du kimono.
2. Centrer et fixer le nagajuban
Le port du nagajuban constitue une étape essentielle pour assurer une tenue soignée et bien structurée. Il faut d’abord insérer un erishin (tige rigide) dans le col afin qu’il conserve sa forme. À défaut, un papier épais roulé peut faire l’affaire. Une fois centré, l’espace entre la nuque et le col du nagajuban doit laisser passer un poing. Pour fixer le tout solidement, il faut :
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attacher un koshi-himo juste sous la poitrine ;
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lisser les côtés en tirant légèrement sur les coutures latérales ; et
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nouer un date-jime par-dessus la première ceinture afin de stabiliser le tout.
Ce double maintien évite les froissements et assure un look élégant du kimono. Un col mal positionné peut déséquilibrer toute la tenue même avec les meilleurs tissus.
3. Ajuster la hauteur du kimono
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L’un des pièges les plus fréquents dans le port du kimono est une mauvaise gestion de sa longueur. Un kimono court déséquilibre la silhouette, tandis qu’un modèle trop long entrave la marche. Pour bien effectuer l’ajustement, il faut commencer par placer les coutures internes du col face à soi afin de centrer correctement le vêtement. Une fois cette base en place, vous devez remonter légèrement le tissu afin que l’ourlet se trouve à quelques centimètres au-dessus des pieds. Cela garantit à la fois l’élégance du port et une liberté de mouvement suffisante. Aussi, il faut ajuster le côté gauche, puis le droit, en veillant à toujours superposer la gauche sur la droite. Ce geste symbolique est fondamental, car l’inverse est réservé aux rituels funéraires. Une fois les deux côtés ajustés, on replie le tissu excédentaire par-dessus la ceinture intérieure. Cette étape est délicate, mais elle fait toute la différence dans la ligne du vêtement.
Avec quoi associer le kimono femme pour parfaire le look ?
Pour sublimer un kimono, chaque détail compte. Le choix des chaussettes est important. Les tabi, chaussettes traditionnelles japonaises à séparation entre le gros orteil et les autres, se portent idéalement avec des zōri ou des geta (sandales en bois ou en paille). Ces chaussures complètent le style sans le surcharger et assurent une allure fidèle aux codes japonais. En ce qui concerne le sac à main, privilégiez une petite pochette ou un sac rigide, qui reste discret tout en apportant une touche d’élégance.
La coiffure joue, elle aussi, un rôle essentiel. Un chignon bas ou une coiffure relevée met en valeur la nuque, élément central dans l’esthétique japonaise. Des accessoires capillaires traditionnels comme les kanzashi peuvent y être intégrés pour accentuer le raffinement. Évitez les coiffures trop volumineuses ou trop modernes afin de conserver une certaine harmonie.
Quand porter le kimono femme ?
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Le kimono, bien qu’il ne fasse plus partie du quotidien de la majorité des Japonais, reste très présent lors d’événements formels ou marquants. Il est souvent choisi pour célébrer les mariages, que ce soit par la mariée elle-même ou les membres de sa famille. On le retrouve aussi lors des remises de diplômes, où les jeunes femmes le portent avec une jupe hakama. Ce vêtement devient alors un symbole d'élégance et de respect pour l’événement.
Le kimono féminin est aussi porté lors des grandes cérémonies comme
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le Nouvel An ;
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les fêtes religieuses ; ou
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les remises de distinctions.
En dehors du Japon, le kimono peut être porté lors de soirées à thème, d’événements culturels ou pour des shootings photos. Porté avec soin, le kimono se distingue par son raffinement et sa valeur symbolique. Il s’agit donc d’une pièce rare qu’on sort pour des occasions précieuses.